La hache et la tille demeurent les principaux instruments constituant la boîte d’outils du charpentier de marine local dont les progrès restent fondés sur l’expérience. Sur une quille, liée solidement à une ‘ étrave ‘ et à un ‘ étambot ‘ qui se différencient nettement, se fixent des membrures de formes arrondies sur lesquelles sont cloués les bordés extérieurs. Leur liaison est réalisée à ‘joint ‘ qui sera ‘calfeutré ‘ puis ‘mastiqué’pour l’étanchéité de l’embarcation.
Là aussi, il convient de souligner l’absence de plans chez l’artisan constructeur, tandis que les chantiers navals en font usage de nos jours, surtout avec l’apparition de matériaux modernes tels que le plastic. Si le tronc creusé ne figure plus, l’arbre de la forêt locale fournit tout le matériau nécessaire à la construction de la yole.
Ainsi les membrures, quilles, étambot, sont extraites du poirier bien connu sous nos cieux antillais. Le bordé est tiré lui aussi de cet arbre scié en planches pouvant subir les formes dictées par les caractéristiques de l’embarcation. L’acajou, le mahogany, l’épinie, le bois Cipre, ne sont pas étrangers à la construction tandis que le bois de Guyane, pour la yole de pêche principalement, et enfin le cèdre du Liban, qui donne des bordés plus légers, est utilisé pour la yole de compétition.
Comme on peut le penser, la construction d’une yole ronde concerne avant tout sa coque qui doit être étudiée soit pour la régate, soit pour la pêche.
Ce type d’embarcations a subi du reste, une grande évolution qui permet au marin pêcheur de s’éloigner bien davantage de nos côtes pour pratiquer sa pêche alors que les fonds plus proches sont épuisés. Le sujet serais trop vaste et restons plutôt sur la yole ronde de compétition qui nous interesse plus particulièrement, en comparaison de son aîné.
Le plastic ou tous les autres materiaux nouveaux n’ont rien à voir avec la construction de la yole ronde de course qui garde tout son caractère folklorique qui ne saurait être amputé pour quelque raison que ce soit.
L’habileté du charpentier de marine martiniquais lui permet d’utiliser les mêmes méthodes artisanales employées dans les débuts de la construction en bois, avec les mêmes gestes que ses ancêtres lointains, et c’est là tout son mérite. Mérite d’autant plus apprécié quand on pense que cette embarcation peut se couvrir de plus de 100 m2 de voile, sans lest et sans quille plombée. Le gommier a été ainsi détrôné, et , à moins d’une circonstance particulière, il ne saurait résister à une pareille prestation qui a fait l’admiration des plus grands navigateurs comme Eric TABARLY ?….
La longueur de la yole ne doit pas dépasser 10m50 tandis que la ‘bébé yole ‘ne doit pas aller au-delà de 6m. Les mâts, les ‘bois dressés’, les ‘va et vient ‘ d’écoute, la pagaie, à moins que cette dernière ne soit en bois de Guyane, sont
tous tirés de la forêt martiniquaise. La vergue est sortie elle aussi des champs de bambous du pays, et seuls le issu pour confectionner les voiles ainsi que les clous galvanisés, sont d’importation.
La Société organise des régates lors des fêtes patronales de communes riveraines ou à l’occasion des grandes vacances, du 14 juillet ou encore du 11 Novembre.
Ces régates sont essentiellement financées par des subventions de collectivités ou encore des municipalités
Avantages de revenir aux origines, en organisant des régates entre 2 yoles ‘ KOUS CANNOT ARETE ‘
Un Plus Grand Impact Publicitaire Quand Ce Dernier Se Limite À 2 Yoles
Organisées dans le cadre d’une semi foire commerciale, une limitation aux produits de la commune où se déroule la manifestation.
Etant donné l’économie réalisée sur le nombre de yoles, il serait possible d’augmenter le cachet des yoleurs et tendre vers leur professionnalisation car les enfants de ceux qui étaient à l’origine de ces courses, bien qu’ils soient attirés par la mer, ne veulent plus exercer la profession de leurs aînés dans les circonstances actuelles.
Nous ouvrir à la voile moderne ne peut qu’augmenter l’offre touristique
Etendre ces dispositions aux embarcations à 3 avirons de la Côte Caraîbe.
Aux Etats-Unis, cela s’appelle ‘ La Cup of America ‘